« Elle »
était là. Ça faisait déjà quinze jours que chacun parlait d’elle et de son
mystère. Vêtue d’un poncho aux couleurs rouges trop chaudes dans la grisaille
de ce mois de novembre, elle s’est approchée, doucement, un enfant accroché à
sa jupe et un bébé dans les bras.
Rayon
de lumière dans le soleil noir.
Je
l’ai revu quelques fois, toujours splendide. Elle dégage la même aura, la même
chaleur qui fait se sentir bien avec elle. Toujours une douceur infinie qui
rompt étrangement avec le triste quotidien. Elle représente une vie différente
pour quiconque l’approchait.
C’était
un apaisement interne, l’idéal féminin que chaque femme porte en elle. Et plus
encore.
Il
émane d’elle un désir de maternité, l’amour d’une mère pour ses petits, l’amour
dans toute sa beauté. C’est la preuve qu’il peut exister un monde meilleur,
preuve que la vie mérite d’être vécue. Cette quête prend parfois plusieurs
année de recherche. C’est comme un impossible rêve pour atteindre
l’inaccessible étoile où le souffle apaisant de l’enfant qui dort vient
éteindre ce feu qui nous dévore.
Et
tous mes sens exaltés s’envolent avec elle.
14 avril 2001